Eduardo Paolozzi, Œuvres choisies 1947–1974

Paolozzi : mort à Venise

La gale­rie Alma Zevi de Venise accueilla « Eduardo Pao­lozzi. Selec­ted Works 1947–1974 » lors d’ une expo­si­tion de l’artiste orga­ni­sée en col­la­bo­ra­tion avec la Fon­da­tion Pao­lozzi à Londres.
S’en est suivi un livre en tant que pre­mier retour des œuvres de Pao­lozzi à Venise, où il avait exposé à la Bien­nale d’art de 1960 pour le pavillon bri­tan­nique. Un lien inté­res­sant avec la ville de Venise est repré­senté par la sculp­ture en bronze de 1958 acquise la même année par la Col­lec­tion Peggy Guggenheim.

Eduardo Pao­lozzi fut l’aîné d’une famille d’immigrants ita­liens. Il fit des études au Col­lège d’art d’Édimbourg puis à la Slade School of Fine Art de Londres puis com­mença à tra­vailler à Paris.
Sur­réa­liste, Pao­lozzi attire l’attention dans les années 60, puis devient un fon­da­teur de l’ “Inde­pen­dant Group” pré­cur­seur du pop-art bri­tan­nique et ensuite sculp­teur de formes humaines ‘décons­truites’ dans un style proche du cubisme.

Ce livre est donc le résul­tat d’une recherche appro­fon­die sur l’artiste, avec des lettres, des docu­ments et d’autres maté­riaux his­to­riques, conser­vés dans les archives du Vic­to­ria and Albert Museum de Londres, de la Bien­nale de Venise et de l’atelier de Pao­lozzi à la Natio­nal Gal­lery of Modern Art d’Édimbourg.
Le tout en rap­port avec son tra­vail dans les années cin­quante et soixante met en lumière des maté­riaux inédits et des images aujourd’hui repro­duites. Le volume est enri­chi par la contri­bu­tion d’historiens de l’art pres­ti­gieux tels que Peter Mur­ray et Judith Collins.

Les œuvres de l’artiste cultive, sans attendre plus qu’un sem­blant de réponse, ce que l’art offre d’échanges. C’est une belle leçon de conduite et d’existence. L’artiste fut tou­jours prêt pour aller plus loin en reve­nant à ce que sa tech­nique et son ima­gi­naire don­nèrent tou­jours une leçon de poésie.

jean-paul gavard-perret

Eduardo Pao­lozzi, Œuvres choi­sies 1947–1974, Damiani Books, Textes de Peter Mur­ray & Judith Col­lins, 2024, 76 p.- 12,50 €.

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