Jean-Michel Maulpoix, Cahier de nuit

L’exhi­bi­tion cachée de l’être

Tout part d’un manuel d’indécision exis­ten­tielle :
« Je ne connais pas l’intérieur de mon propre corps
J’y tré­buche par­fois. Comme dans la matière impal­pable
De mes pen­sées. À vrai dire, c’est un laby­rinthe, une forêt
Je n’y aper­çois per­sonne. À moi-même inconnu »

Mais nous sen­tons l’entrée en réso­nance, assez énig­ma­tique, de la signi­fi­ca­tion et de la forme, qui est la vraie musi­ca­lité de Maul­poix. Une épais­seur maté­rielle des texte inclut une épais­seur séman­tique et claire sans doute ins­pi­rée du Coup de dés de Mal­larmé
C’est l’exhibition cachée de l’être dont se nour­rit le texte et la dimen­sion har­mo­nique mais pré­cise des mots qui n’occultent en rien la pro­fon­deur signifiante.

Cette reven­di­ca­tion n’est pas le fruit gra­tuit et hasar­deux d’on ne sait quel sen­ti­ment d’imprécision. Chez Maul­poix, il est inhé­rent au tra­vail tex­tuel qui demande un éter­nel recom­men­ce­ment par­cou­rant la rage de l’expression.

jean-paul gavard-perret

Jean-Michel Maul­poix, Cahier de nuit, Mer­cure de France, Paris, 2024, 96 p. — 15,00 €.

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Filed under Chapeau bas, Poésie

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