Cathy Jurado rappelle en préambule que, dans le roman Bartleby de Melville, son héros répond à chaque demande une formule récurrente : « Je préférerais ne pas ». Est-ce désormais l’obsession d’une théoricienne cynique ?
C’est surtout l’histoire de contrastes qui éructe le monde et ses ratages en ces textes qui deviennent des fleurs sauvages. Penser à utiliser une telle formule magique fait de Cathy Jurado une Diane chasseresse : les vicissitudes du monde sont bonnes pour ses fleurs et sa colère.
Leurs éclats paradoxalement nous bercent d’un « Tiens, prends ça ». A nous de dompter tout ce qui se peut. De ses orages passagers, chaque lectrice ou lecteur essuie délicatement quelques pétales du bout du doigt.
jean-paul gavard-perret
Cathy Jurado, J’aimerais mieux pas, Editions Gros Textes, Fonfourane, 2024, 46 p. – 7,00 €.