Soie disant

(Qu’est-ce un roman ?)

A lire un roman, un film débute en noir et blanc sur écran blanc. Un dess(e)in s’ébauche avant que viennent les cou­leurs par­fois gri­sâtres, par­fois fraîches comme des fleurs mon­tées en gloire.

De l’image, le texte naît pro­gres­si­ve­ment. Et ce, par des accom­mo­de­ments du lexique tel un Pola­roïd sous l’action de la lumière. Le mou­ve­ment méti­cu­leux de la fabrique ver­bale le déve­loppe. Cette fac­ture lexi­cale naît alors sous nos yeux. Le tout avec un air de n’y pas tou­cher sauf de façon magni­fi­que­ment démonstrative.

Un tel monde semble vrai. Mais dans la langue, le monde fil­mique n’est qu’un diver­tis­se­ment. Tou­te­fois, il faut en sor­tir l’émotion d’autant plus vio­lente que se découvre sa force de vie et de jeu­nesse mais où, peu à peu, se clôt un cycle qui fait som­brer uto­pie et fic­tion après deux ou Trois Glo­rieuses d’états nais­sants avant de souf­frir — écri­vain ou cinéaste compris.

Reste néan­moins tou­jours le goût des com­men­ce­ments d’une convic­tion presque naïve.

jean-paul gavard-perret

photo : Clau­dine Doury

 

1 Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, cinéma, Inclassables, Romans

One Response to Soie disant

  1. Villeneuve

    C’est ça . Com­men­cer et recommencer .

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>