Retour en Sicile
Après Sicily en 2017, Massimo Gurciullo, sicilien d’origine, revient une nouvelle fois sur sa terre natale en une sorte de journal intime, là où sa terre « tragique et poétique » prend des aspects tendres et ironiques avec des fashionistas séductrices et bien des aspects différents le jour comme la nuit, là où son pays est impénétrable mais dont il dévoile les arcanes baroques, catholiques (forcément), païennes mais sensuelles.
Existe autant les solitaires que les extraverties, ce qui rend un lieu complexe et saisissant en plusieurs aspects aussi poétiques que réalistes. Le photographe ose parfois en dévoilant des situations imprévues et ironiques.
En témoignent le souci du détail, la composition et la lumière et le féminin qui possède une grande part de surprise. Mais il n’est pas pour Gurciullo qu’une boîte à chimères ou aux fantasmes. Le corps devient mystérieux par les effets de plan et d’éclairage dans ce qui souvent bouge toujours un peu sans altérer la précision de la vision.
La magie onirique des photos rappelle l’univers de Twin Peaks. L’énigmatique reste de rigueur dans le noir et blanc. Si bien que Gurciullo invente un langage sombre et intemporel mais il cherche aussi à l’érotiser plus que la femme elle-même.
jean-paul gavard-perret
Massimo Gurciullo, Sicily , suite…, FSL Edizioni, 2024.