L’appel à l’enfance dépasse ce qui normalement est attendu. D’une certaine manière, il transcende les bornes habituelle de l’enfantement. Car un tel objet (sujet) vient de partout et de nulle part, de l’espérance et son contraire (même si l’inverse est retourné).
La réserve de gestation est donc complète, embrasse les champs des possibles bien au delà de ce qui est attendu. Les parts de risques sont nombreuses. Tout passe donc par l’Imaginaire et non par un logos. Cette dimension poétique est soulignée mais encore plus que ce qu’une naissance engage et qui dépasse largement ce que “la nuit sexuelle” de Quignard réservait.
Existent parfois des pensées non pensées, des abîmes de conscience et d’inconscience sourde. Cela ronge inexorablement le discours rationnel jusqu’à la corde dans des poèmes courts en une mis en abyme de la simple logique discursive.
jean-paul gavard-perret
Claudine Bohi, Je cherche un enfant, peintures de Germain Roesz, Editions Les Lieux-Dits, coll. Bas de page, Strasbourg, avril 2024, non paginé — 7,00 €.