Le mythe du Graal revisité à travers le destin féérique de Merlin
Fils d’un esprit des airs et d’une vierge, Merlin a grandi dans une quasi-solitude. Manipulé par Ahès, une déesse celtique qui ne veut pas voir disparaître les anciens dieux au profit du Dieu unique, Merlin semble avoir définitivement choisi la voie du mal. Laissant libre cours à ses pouvoirs de magicien, il entre “en croisade” contre les rois bretons, qui ont délaissé les anciens dieux. Pris d’une frénésie meurtrière, ce “messie” celtique conduit une armée de démons et d’orques, et s’attaque sans pitié à ceux qui ne veulent pas rallier la cause d’Ahès. C’est le cas du roi Maelwys qui voit son château pris d’assaut et qui trouve alors la mort.
A Londinium, les rois bretons tiennent conseil et sont bien décidés à réagir, mais quel camp choisir ? Dans le même temps, Blaise, précepteur de Merlin et sa mère Maelle poursuivent un mystérieux chevalier du nom de Brendann, leur quête va les conduire vers l’ile d’Avalon, mais arriveront-ils à temps ?
Le quatrième tome de Merlin est aussi passionnant que les trois précédents, si ce n’est plus. Le graphisme d’Eric Lambert, d’une qualité époustouflante, sert à merveille le scénario complexe et mystérieux de Jean-Luc Istin. Mélange de fantasy et de légende, l’histoire de Merlin qui nous est ici contée est un libre mélange de choses que l’on connaît du personnage ainsi que d’inventions des plus crédibles. Le lecteur est porté par cette fantastique épopée, où pour l’instant, Merlin a choisi la puissance et le Mal, porté par la fougue de sa jeunesse. Les personnages d’Avalon sont amenés à tenir un rôle grandissant dans les épisodes à venir, ajoutant encore au merveilleux du récit. Les planches sont magnifiques de couleurs, et l’album finit en beauté. La quête de Merlin n’a pas fini de nous surprendre, c’est certain. Alors laissons-nous porter par sa magie !
franck boussard
Lambert (dessin) / Istin (scénario), Merlin — Tome 4 : “Avalon”, Soleil, 2003, 48 p. — 12,50 €. |
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