Dans le pli des surfaces de réparation (généralement de l’amour), les deux créatrices déclenchent un nouveau jeu de l’amour. Découpes, esquisses, coulées créent une nudité presque irrévocable — l’adjectif est important. Juliette Brevilliero et Julie De Sousa déclinent des accidents (parfois drôles) des parcours et parades amoureux.
Le noir et blanc devient ici plus jeune que vieux et pour que la vie troublée perdure. Images et texte poétiques deviennent des télescopes. A travers eux, quelques traces perlent et parlent même lorsque la nuit hisse éventuellement un mur de l’intimité si haut.
Comment savoir qui se cache derrière? Ou plutôt comment savoir ce qui se cache dessous ? Les photos et la poésie non recouvrent mais découvrent.
Les deux artistes jouent, closent et ouvrent à la fois. Elles s’y ajustent ou parachèvent bien des moments d’aventure voire d’expérimentions enjouées où s’allonge leur écho : une évidence en caressant juste ce qu’il faut l’essence des sens.
La perspective se creuse afin que l’horizon recule. Ce travail devient le moyen d’exhiber le lieu où sont cachés les êtres, leurs attentes ou leur apaisements. Préludes et achèvements aux longueurs variables imposent désordre, glissements. Voire l’écart, l’écartement mais jamais la déchirure là où tout est immobile et mouvant.
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